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Avant de rentrer dans les aspects de stratégie, de gouvernance et de mise en œuvre des projets, je voulais vous faire part d’un débat auquel j’ai participé dans le cadre de la nuit des débats samedi dernier. Le thème était : Qu’est-ce que le Grand Paris de la culture ? Nous étions assez d’accord pour dire que les pratiques culturelles, au sens large, en cette période un peu trouble, peuvent être facteur de division, de repli sur nos spécificités, qu’elles que soient les milieux sociaux et économiques.
Cette forme de séparatisme, on la retrouve dans les territoires du Grand Roissy entre schématiquement les habitants des zones pavillonnaires, ceux des grands ensembles et les usagers des aéroports. Nous étions également assez d’accord pour dire qu’il existe plusieurs modes de production de la culture : schématiquement, une première approche, assez élitiste, qui a tendance à produire ce qu’elle considère être une « bonne culture » et une seconde approche plus en phase avec les pratiques culturelles de millions de personnes : la culture de masse qui passe à travers les fanfares, le clubbing, les musiques amplifiées, le cirque, les chorales, le slam, les jeux vidéos, le cosplay, les comics, les mangas, bref, des pratiques culturelles encrées dans la vie quotidienne, essentielles à des millions de personnes. L’idée n’est pas de les opposer, ce qui serait totalement stérile, mais de trouver les passerelles, les complémentarités pour produire des politiques culturelles que tout un chacun peut s’approprier. L’idée un peu subversive et à contre courant que je veux vous livrer, c’est que les centres commerciaux jouent aujourd’hui ce rôle, qui n’était pas prévu initialement, de lieux fédérateurs où les pratiques culturelles de masse se déploient.
La principale centralité de Gonesse aujourd’hui c’est le centre Leclerc et non son centre historique qui est un quartier parmi d’autres. On peut le regretter ou on peut au contraire se questionner pour savoir quelles sont les dynamiques à l’œuvre.
L’enjeu pour ce territoire c’est bien sur la valorisation de ces terres agricoles mais c’est également de profiter de l’opportunité que constitue le projet urbain pour refaire société, en associant les habitants et les usagers du territoire, de la phase de diagnostic jusqu’à la phase d’exploitation des équipements, infrastructures, etc…
Cette édition du Club Ville hybride-Grand Paris se tient dans un contexte particulièrement dense :
Le débat public d’Europa City du 15 mars au 30 juin
Le comité de pilotage du 1er avril du Contrat d’Intérêt National du corridor aéroportuaire
La désignation le 11 avril du nouvel architecte coordonnateur du triangle de Gonesse pour poursuivre le travail réalisé par Güller-Güller
L’enquête publique sur la ligne 17 du GPE en avril 2016
La création de la ZAC du triangle de Gonesse à la fin de l’année
La mission de maîtrise d’œuvre architecturale pour le viaduc et la gare aérienne du Parc des Expositions de la ligne 17 nord du Grand Paris Express
L’étude d’intégration urbaine et paysagère de l’avenue du parisis
L’étude de renaturation du petit Rosne