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Nanterre est au croisement de deux tendances de fond qui vont influer sur la manière de penser les projets, de les mettre en œuvre, voire peut-être de les financer. La première est la ré-appropriation de leur destin par les Nanterriens, les élus et les outils de transformation du territoire. Cette course de fond engagée depuis plusieurs années, pour ne pas dire décennies, est en train de s’achever pour laisser la place à un nouveau paysage. Je me rappelle de cette première visite du Club Ville hybride-Grand Paris, qui s’est déroulée à Nanterre en 2011, où vous, Monsieur le Maire, proniez la réintroduction des activités productives en zone dense. Le Directeur de la stratégie de l’Epadesa de l’époque, vous regardait d’un air à la fois circonspect et amusé.
Quelques années plus tard, l’Appel à Manifestation d’Intérêt des Groues cherche à décliner cette vision de manière opérationnelle, selon des démarches qui s’adaptent aux spécificités du territoire de Nanterre. La deuxième tendance de fond est la transformation de la ville au gré de ses usages temporaires. Certains appellent ça la ville horizontale, celle qui laisse aux habitants et aux usagers temporaires (salariés, étudiants, populations fragilisées…) la capacité d’inventer la ville.
La conjonction de ces deux tendances structurantes a, aura des effets importants sur la manière de penser, de mettre en œuvre, de financer les projets, et au final de challenger l’approche normative des projets urbains. Est-ce un hasard si cette approche coïncide avec l’objectif de faire la ville sur la ville ? Dont l’une des conditions sine que none est l’implication forte des habitants et des usagers temporaires.
C’est justement l’une des dimensions de la révision du PLU adoptée en décembre 2015. Autre dimension notable, la dimension « bien-être et qualité de vie » (avec un focus sur les secteurs de projets appelés à transformer la ville sur elle-même).
Le projet spatial, lui, est fondé sur trois dynamiques territoriales :
le renouvellement urbain et social de Seine-Arche comprenant la ZAC du même nom et les PRUS dont celui du Petit Nanterre, et de Chemin de l’Ile,
la confortation du centre ancien en tant que centralité historique partagée à l’échelle communale,
la valorisation et l’accompagnement de la mutation des zones d’activité.